LE BAISER AU LEPREUX

Livret d'opéra d'aprés le livre de François Mauriac 

Chaque personnage compose un monde qui lui est propre mais qui vient empiéter en partie sur le monde d’autres personnages et c’est ce chevauchement des mondes qui est mis à nu devant nos yeux et vient faire histoire

 

« Dire que j’ai un corps est une manière de dire que je peux être vu comme un objet et que je veux être vu comme un sujet, qu’autrui peut-être mon maître ou mon esclave »

 

Maurice Merleau-Ponty in Phénoménologie de la perception.

 

   

ACTE I

extrait 

 

Tableau I

 

Jean entre en scène, sur le plateau une brume s’élève 

 

Jean

 

Sens tu l’odeur de la résine Noémi ?

Entends tu les cloches des troupeaux ?

Attends… écoute…

 

sons diffus

vent

 

il s’arrête

à lui-même

 

Qu’est-ce qui est bon ?

Tout ce qui exalte en l’homme le sentiment de puissance,

La volonté de puissance,

La puissance elle-même.

Qu’est-ce qui est mauvais ?

Tout ce qui a sa racine dans la faiblesse, 

Périssent les faibles et les ratés et qu’on les aide encore à disparaître !

Qu’est-ce qui est plus nuisible que n’importe quel vice ?

La pitié qu’éprouve l’action pour les déclassés et les faibles : le christianisme .

 

se questionnant

Mais il existe en l’église un sublime exemple de volonté de puissance.

 

cynique envers lui-même

Petit mâle noir apeuré devant la femelle merveilleuse

 

La brume va bientôt se lever, regarde !

 

 nathalie geoffray de calbiac